Les coulisses de la balade à dos d'éléphants
Longtemps présentée comme une activité emblématique et authentique, la balade à dos d'éléphant est aujourd'hui au cœur de nombreuses controverses. Elle est souvent vendue comme une expérience “traditionnelle”, “culturelle” ou même “respectueuse”, parfois intégrée à des circuits nature ou aventure. Elle est désormais décriée de plus en plus mais on ne sait pas forcément expliquer pourquoi exactement. Ce qui suit vous donne tous les arguments scientifiques pour comprendre ce qui se cache derrière l'image exotique et ludique.
Le contexte de la « balade à dos d'éléphant »
La promenade à dos d'éléphant est généralement proposée comme une activité associée au safari, à une promenade en forêt ou à une excursion touristique en camp La balade à dos d'éléphant s'inscrit dans un modèle touristique intensif, où l'éléphant est utilisé comme un outil de divertissement. Elle repose systématiquement sur la contrainte, la domination et la privation de liberté :
- La capture : séparation brutale du jeune éléphant de sa mère (souvent tuée)
- Le phajaan signifie « briser l'âme » : chaque éléphant utilisé a subi le phajaan; il doit être brisé physiquement et psychologiquement; sans ce conditionnement, aucun éléphant n'accepterait un humain sur son dos.
- La torture : il est isolé, attaché à des poteaux privé de sommeil et de nourriture et frappé violemment avec un bulhook (crochet) : 1 éléphanteau sur 2 meurt du phajaan !
Contrairement aux idées reçues, l'éléphant n'est pas un animal domestiqué. Un éléphant utilisé pour le tourisme peut être apprivoisé mais il reste un animal sauvage, doté d'une intelligence, d'une mémoire et d'émotions complexes. Un éléphant utilisé pour les balades est simplement conditionné par la peur et la contrainte.
👉 Il n'existe pas de version “douce”, “traditionnelle” ou “responsable” de cette activité.
👉 Les balades à dos d'éléphants sont proposées en Thaïlande, en Inde, au Népal, en Indonésie, au Sri Lanka, au Cambodge, au Vietnam, au Laos, au Myanmar (Birmanie), en Malaisie, au Bangladesh, en Chine, en Afrique du Sud, au Zimbabwe, en Zambie, à Eswatini (Swaziland) et au Botswana.
Quelles sont les conséquences sur l'animal ?
- Même lorsque les violences ne sont plus visibles, elles ont déjà eu lieu ou sont remplacées par un contrôle permanent.
- Cette association renforce l'illusion d'une activité proche de la nature, alors qu'elle repose en réalité sur la captivité et le contrôle total de l'animal, incompatibles avec une observation respectueuse de la faune
- L'objectif est de rendre l'animal soumis et obéissant, en détruisant ses comportements naturels. Ce traumatisme laisse des séquelles profondes et irréversibles.
Les zones peu fréquentées le sont généralement en raison d'un accès plus difficile, d'un éloignement des grands axes touristiques ou parce qu'elles restent moins médiatisées. Véritables secrets bien gardés, elles échappent au safari de masse et offrent une alternative plus responsable.
privé de choix et de liberté
empêché d'exprimer ses comportements naturels
soumis à des ordres par la voix, le crochet (ankus) ou la répétition
Cette domination permanente engendre stress chronique, comportements stéréotypés et parfois des réactions imprévisibles, dangereuses autant pour l'animal que pour l'humain.
soumis à des rotations quotidiennes de visiteurs, avec peu de considération pour ses besoins biologiques, sociaux et psychologiques.
Les impacts de la balade à dos d'éléphant sont multiples :
🦴 Physiques
lésions de la colonne vertébrale (non adaptée au port de charges)
blessures dues aux selles, chaînes et crochets
usure prématurée des articulations
🧠 Psychologiques
stress chronique
troubles du comportement
agressivité ou apathie
🌱 Éthiques et écologiques
normalisation de la captivité comme divertissement
encouragement d'un tourisme fondé sur la souffrance animale
déconnexion totale avec la notion de safari ou d'observation responsable
👉 C'est pourquoi nous avons fait le choix de retirer certains Parcs mythiques de nos itinéraires (Masai Mara et Kruger hors période des pluies) et adaptons nos circuits en fonction de la période pour répartir les flux et limiter notre impact. Enfin, nos guides évitent l'affluence pour vivre une expérience de safari privilégiée et respectueuse.
Comment rencontrer les éléphants avec respect ?
Un safari responsable dépend également du guide : connaissance fine du terrain, respect des distances, refus de la course à l'observation et capacité à sortir des zones saturées font toute la différence.
- Il vous propose de partir de la zone d’observation proche dès que plus de 5 véhicules sont déjà présents autour d'un animal, afin de préserver sa tranquillité
- Il utilise peu ou pas le talkie‑walkie, évitant ainsi les attroupements de véhicules
- Il donne les consignes de sécurité avant ou au début du safari
- Il ne pourchasse pas les animaux et ne fait pas de hors piste
- Il garde ses distances, surtout en Parc National
- Il prend le temps d'expliquer chaque animal observé : comportements, interactions, rôle dans l'écosystème
- Il connaît parfaitement les zones isolées et moins fréquentées et les privilégie autant que possible
- Il n’a pas peur de refuser une demande si c’est pour le bien de la biodiversité ou pour la sécurité des voyageurs
- Les pourboires ne sont pas des montants obligatoires mais restent à votre discrétion. L’animal reste ainsi sa priorité.
👉 Voyager avec nos guides, c'est vivre une expérience plus authentique, plus calme et surtout plus respectueuse des animaux.
Les bénéfices d'une rencontre respectueuse
Une observation respectueuse des cétacés apporte de nombreux bénéfices :
Les animaux restent libres et en bonne santé
Les comportements naturels sont respectés
L'expérience humaine est authentique et mémorable, sans compromettre la survie des animaux
Le tourisme devient un outil de sensibilisation et de protection, plutôt qu'une source de pression
L'observation soutient une économie locale tournée vers la recherche et la conservation
👉 C'est ce qu'on appelle l'ecotourisme animalier, un cercle vertueux qui aide à la protection des animaux.
« Il ne peut y avoir de tourisme durable sans prendre en compte la cause animale,
on ne peut parler de climat sans prendre en compte la biodiversité. »
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