Le béluga (appelé aussi baleine blanche, dauphin blanc et marsouin blanc) et le narval sont des cétacés. Tout comme les autres baleines arctiques, ils n'ont pas de nageoires dorsales mais une couche graisseuse qui les isole du froid. Le beluga est entièrement blanc adulte, alors que le narval devient noir. Le beluga dispose d'un des sonars les plus sophistiqués de tous les cétacés. Ce sonar lui est indispensable pour s'orienter et se repérer dans les canaux de glace immergés, qui forment un véritable labyrinthe. Le narval ou « licorne des mers » a une particularité qui lui a valu ce surnom : la canine gauche du mâle s'allonge pour donner la «corne». Chez la femelle, les 2 dents restent à l'intérieur de la boîte crânienne. Cette dent est un organe de détection sensorielle extrêmement sensible qui permet à l'animal de percevoir les différences de pression, de salinité, ou de température. D’apparence rigide, elle est en fait flexible et peut se réparer ! Les naissances du beluga ont lieu au printemps (un seul petit) et le narval en juillet. Le narval vit jusqu’à 50 ans alors que le béluga vit en moyenne 70 ans !
Surnommés tous 2 « canari des mers », ils sont capables d'émettre un large éventail de sons et certains seraient en mesure d’émettre des sons dont la ressemblance avec la voix humaine est frappante. Ce sont des animaux très sociables qui se déplacent en groupes, jusqu’à plusieurs milliers d'individus chez les belugas. Ils vivent dans l’Océan Arctique (Mer de Beaufort, baie d’Hudson, mer de Behring,…) et dans l’estuaire du Saint-Laurent. Les narvals ne vivent que dans les régions arctiques, en constante migration; et exceptionnellement, dans certaines embouchures.
Le beluga et le narval peuvent s'hybrider en « narluga », résultat du réchauffement climatique et pourrait conduire à leur perte. Les menaces pesant sur les bélugas et les narvals varient selon leur habitat :
- Sur le fleuve sur le Saint-laurent et dans la baie d’Hudson (rivière Churchill) :
- la pollution chimique causant des maladies incurables
- la pollution sonore et les collisions : augmentation du trafic maritime et surtourisme avec des bateaux toujours plus gros et nombreux
- la pêche : au flétan, qui crée un manque de ressources alimentaires
- sur des zones plus isolées :
- l'utilisation de brise-glaces
- le réchauffement climatique qui, paradoxalement, engendre une augmentation de la glaciation de surface des eaux (baie de Baffin), emprisonnant certains narvals
- la chasse (en diminution) : pour la viande et l’ivoire, non réglementée chez les populations autochtones du Grand Nord.
La faible sensibilisation visant à enseigner aux Inuits une gestion sensée des populations de narvals a été mise en place.
La population des bélugas s'est stabilisée autour de 100 000 individus alors qu’on estime à la moitié chez les narvals, et en diminution constante
Adoptons un tourisme responsable avec des bateaux de petite taille !