Le monde sauvage

Certaines zones comme quelques Parcs Nationaux sont victimes de surtourisme, surtout dans les zones proches des portes d'entrée et en vacances scolaires. Dans les plus réputés, on peut se retrouver avec des dizaines de véhicules autour d'un animal. 

C'est pourquoi, nous avons décidé de supprimer les Parcs Nationaux mythiques de nos itinéraires plutôt que d'infliger ce tourisme de masse à nos clients.

Se rapprocher des animaux sauvages pour obtenir la « photo parfaite », les suivre hors des sentiers balisés ou les perturber par des cris et des gestes brusques sont des pratiques malheureusement présentes en safari. Ces comportements provoquent du stress et modifient leurs habitudes : ils fuient leurs zones vitales de nourriture ou de repos et peuvent même abandonner leurs petits. Ce dérangement répété met en danger leur bien‑être et leur survie à long terme.

Nos guides partent chercher un autre animal dès que le nombre de véhicules dépasse 5 véhicules au maximum !

Les interactions touristiques avec des guépards ou des lions (marche, nourrissage, caresses…) alimentent directement le trafic d'animaux et la chasse aux trophées. Bébés, ils sont biberonnés par les touristes ; jeunes, ils sont souvent dégriffés ou drogués pour participer aux marches. Une fois adultes, ils sont élevés en captivité dans des enclos restreints afin d'être habitués à l'humain, puis utilisés comme cibles pour la chasse en boîte.

Derrière un selfie avec un animal sauvage se cache une véritable industrie de souffrance pour quelques « likes » sur les réseaux sociaux. Pour permettre une interaction sans danger pour les touristes, ces animaux sont souvent mutilés et même drogués. Ils vivent dans des conditions de captivité totalement inadaptées réduisant leur espérance de vie et alimentant le trafic illégal d'espèces.

Les véritables sanctuaires ne proposent le contact direct entre visiteurs et animaux sauvages, selon la définition de la Global Federation of Animal Sanctuaries, Ils les laissent évoluer en semi‑liberté, dans un environnement calme et naturel. Pourtant, certains lieux proposent de caresser des guépards, nourrir des hippopotames, toucher des serpents, se baigner avec les éléphants ou les nourrir à la main... Ces pratiques favorisent les accidents, la transmission de maladies (zoonoses) et nuisent à la conservation. La plus belle expérience reste de les observer vivre en paix.

Le nourrissage d'animaux sauvages est devenu une pratique courante pour attirer la faune et garantir son observation. Mais cette alimentation inadaptée perturbe profondément leur équilibre naturel : les animaux deviennent dépendants, perdent leurs comportements instinctifs et développent parfois de l'agressivité envers les visiteurs ou leurs congénères. Cela augmente les risques de morsures, de vols d'objets et de transmission de maladies entre humains et animaux (zoonoses).

Nous ne proposons pas d’excursion où les animaux sauvages en liberté ont été nourris au préalable.

Lors des sorties « dauphins », les animaux sont souvent poursuivis par de nombreux bateaux qui les dérangent alors qu'ils se reposent près des côtes ou évoluent avec leurs petits. Les touristes sont ensuite invités à se jeter à l'eau pour “nager avec eux”, ce qui génère du stress, les force à fuir et peut séparer les groupes. À long terme, ces pratiques réduisent leur espérance de vie, perturbent leur comportement naturel et dérèglent leurs cycles de reproduction.

Si vous croisez des tortues marines lors d'une baignade, ne les nourrissez pas et ne les touchez pas. Gardez vos distances et placez‑vous toujours sur le côté, jamais derrière ni au‑dessus d'elles.

Les étoiles de mer souffrent d'asphyxie dès qu'elles sont sorties de l'eau. Les manipuler, même quelques secondes, peut également les tuer à cause des crèmes solaires ou des résidus chimiques présents sur la peau. Les résidus de crème solaire blanchissent les coraux les tuant à petit feu. Nous vous invitons à utiliser un t‑shirt en lycra ou une crème solaire respectueuse des coraux lors de vos baignades.

Sous couvert de conservation, de nombreux zoos alimentent une industrie qui banalise l'exploitation animale et encourage l'interaction au nom du divertissement. Les conditions de captivité ne reproduisent jamais leur milieu naturel, provoquant stress, troubles comportementaux et absence de réelle réhabilitation. Dans certaines régions, notamment en Asie et au Moyen‑Orient, les conditions de détention sont particulièrement préoccupantes.

Les animaux en delphinarium et aquarium ont été capturés en milieu naturel. Leur captivité provoque des signes de stress et dépression flagrants (stéréotypies), de graves problèmes de santé divisant fortement leur espérance de vie. Des spectacles et des excursions y sont organisées comme «nager avec les dauphins» où ils sont chevauchés par des personnes agrippant leurs nageoires. Les incidents et attaques y sont d'ailleurs de plus en plus fréquents.

Cette excursion est possible grâce au « phajaan », méthode pour briser l'esprit de l'éléphant et le forcer à obéir. Arrachés à leur mère, les éléphanteaux subissent ce dressage cruel par privation et coups pour se soumettre. Lors des balades, le poids des touristes affaiblit leur colonne vertébrale, tandis qu'un crochet dans la chair, le manque de nourriture et d'eau accentuent leur souffrance. Enchaînés la nuit ou lors du repos dans de petits enclos, ils sont exploités jusqu'à épuisement. Ils peuvent aussi participer à des spectacles (déguisements, peinture, football) ou à des festivals, portant de lourdes nacelles plusieurs jours en pleine ville. Ces pratiques ont déjà entraîné des accidents mortels pour les humains.

Certains spectacles utilisent des animaux (singes, ours, orangs‑outans…) forcés à réaliser des numéros pour divertir les touristes. Ces pratiques sont cruelles, stressantes et encouragent le trafic illégal d'espèces protégées. Refusez d'y participer et sensibilisez autour de vous.

Les charmeurs capturent des serpents qu'ils mutilent souvent en coupant leurs crochets venimeux ou en cousant leur bouche pour les rendre “inoffensifs”. Les serpents ne dansent pas, ils sont terrifiés et paniquent. Affamés et enfermés dans de mauvaises conditions, ils s'affaiblissant avant de finir cloués vivants pour prélever leur peau, revendue sur le marché noir en Asie. Ces pratiques provoquent une souffrance extrême et contribuent à la diminution des populations sauvages.

Dans ces fermes, les crocodiles sont élevés en captivité dans des bassins étroits et bétonnés, privés de leur environnement naturel. Tués pour leur peau, ils sont entassés, stressés, blessés pour être destinés à l'industrie du luxe. Certains parcs proposent des baignades ou des spectacles avec des crocodiles muselés ou manipulés; certains restaurants les exposent seuls dans de minuscules enclos.

Cette pratique transforme la souffrance animale en spectacle. Les combats de coqs, souvent liés à des paris illégaux ou à des rituels, sont extrêmement violents. Ils sont mutilés, équipés de lames tranchantes aux ergots et forcés à se battre jusqu'à l'épuisement ou la mort. Le perdant est souvent déplumé ou scalpé.

Les bars à animaux sauvages, très populaires au Japon notamment, proposent aux visiteurs de caresser des loutres, chinchillas, hérissons, capybaras, caracals ou petits singes… Derrière cette expérience, se cache une réalité inquiétante : capturés, ces animaux servent le trafic d'espèces et vivent dans de petits espaces inadaptés. Pour les rendre “inoffensifs”, ils sont dégriffés, leurs dents limées, parfois drogués ou déguisés. La manipulation constante par les visiteurs provoque stress chronique, fatigue, troubles comportementaux et graves problèmes de santé.

Sur les terrains escarpés, ânes et mules sont parfois utilisés pour porter des charges. Mais le tourisme a engendré des dérives : des adultes montent sur ces animaux, non adaptés pour porter des humains. La maltraitance est aussi fréquente : coups, déshydratation et rythme effréné pour gravir de grandes pentes (Santorin, Petra…) afin d'épargner la fatigue des touristes.

Dans certaines zones rurales, des bœufs amaigris sont utilisés pour transporter les touristes. En plus de leur travail agricole, ils doivent supporter des balades répétées sous une chaleur accablante, sous‑alimentés et forcés à tracter des charges lourdes.

Que ce soit en ville ou en pleine nature, les chevaux de calèche sont souvent maltraités : rythme effréné, charges lourdes, coups de bâton, déshydratation, coups de chaud et sous‑nutrition.

Cette activité peut être authentique et respectueuse dans certaines conditions car les races de chiens de traîneau ont besoin de beaucoup courir. Mais dans les zones très touristiques, elle exploite les animaux : chiens surmenés, mal nourris, mal soignés, abandonnés ou tués en fin de saison. Nous privilégions de petits prestataires dans des zones plus éloignées avec un planning de repos.

Certaines fermes d'élevage de rennes proposent de les nourrir et des balades en traîneau qui les soumettent à une captivité temporaire et des interactions constantes, générant un stress intense et perturbant leurs comportements naturels. Or, les rennes sont des animaux sauvages vivant en liberté la majeure partie de l'année. Participer à ces activités nie leurs besoins fondamentaux. 

Pour cette raison, nous ne proposons aucune balade en traîneau ni visite de ferme à rennes. La visite de fermes que nous proposons respecte leur liberté : pas de nourrissage ni interaction. Une observation passive aux côtés des samis.

Les démonstrations et courses d'animaux impliquent souvent un dressage intensif et violent des chevaux, camélidés, lévriers, taureaux… causant stress, douleur et blessures. Le divertissement prime sur le bien‑être des animaux, qui deviennent de simples objets de spectacle. Les courses à chars ou rodéos sont souvent accompagnés de fouets ou de piques pour les faire avancer. Ces pratiques peuvent être dangereuses aussi pour les spectateurs avec des accidents déjà signalés.